la rentrée se passe très bien, sauf pour moi : je n'ai pas encore mon taf d'heures de cours et ça m'inquiète énormément.
On a joué hier soir avec M.. Un mec bourré nous a crié que c'était très bien ce qu'on fait, qu'il voulait un autographe (je n'en croyais pas mes oreilles) et m'a demandé si je ne venais pas de Paris, s'il se remarie un jour il me demandera de jouer à son mariage. Un africain bien arrosé lui aussi m'a dégoté une rallonge que j'avais oubliée et un ex-baba et venu s'installer à côté de nous pendant tout le concert pour nous regarder de plus près, nous écouter et nous féliciter ensuite. D'autres plus sobres, des collègues de M. ont apprécié, l'une d'entre elle nous a dit qu'on avait un beau répertoire émouvant. Tout ça est très appréciable, on devient meilleurs mais dans la précarité la plus totale. Le public des bars, je ne l'avais pas vu depuis longtemps et j'ai l'impression d'y voir des gens à l'air égaré et parfois malheureux mais francs, ils se rassurent entre eux, c'est bien de partager ces moments avec ces gens-là, de leur donner quelque chose qui les touchent et d'avoir des remerciements en retour.