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le miroir aux vanités

 

dans une forêt de signes
 
 
 

Dans une forêt de signes

Se frayer un chemin

Ce que rien ne désigne

Cet ultime dessein

 

En parcourant les lignes

Amies d'un écrivain

La trame qui dessine

Une vision de demain

 

Un couloir rectiligne

Bordé de bustes anciens

Les profils de nos dignes

Maîtres, regards lointains

"Nous sommes irréductibles !"

Clament les monuments

Mais ils hurlent immobiles

Silencieusement

 

Ils mûrissent nos vignes

Fertilisent nos terrains

Pour que rien ne résigne

Nos mille fronts d'airain

 

Nous parcourons les pages

De tous ces baladins

Et y trouvons messages

Ou bien n'y trouvons rien

Pour fortifier nos âges

Nous lisons leurs bouquins

Et parmi leurs présages

Choisissons nos devins

 

Dans une forêt de signes

Se frayer un chemin

Ce que rien ne désigne

Cet ultime dessein

 

Qui nous prenant la tign-

-asse dans ses deux poings

Nous accordera guigne

Ou bonheurs incertains.